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Le Cours du Blé au plus bas depuis 2019

Général & Tendances

PERSONNE N’EN PARLE : Le Cours du Blé (Wheat) au Plus Bas depuis 2019. Pourquoi s’intéresser au blé ? car cela a des conséquences socio-économiques dans tous les pays :

Le prix du blé a chuté à son niveau le plus bas depuis 2019. Cette baisse s’explique notamment par plusieurs facteurs clés :

  • La Russie, après avoir bénéficié de deux années de récoltes exceptionnelles, détient d’importants stocks de blé. Avec l’intention d’exporter jusqu’à 50 millions de tonnes pour la campagne 2023-24. Aussi, la Russie a vu ses prix diminuer, mais augmentant ainsi ses volumes exportés. Cette situation lui permet de conquérir des parts de marché, non seulement au détriment du blé français mais également sur de nombreux pays exportateurs.

  • L’Ukraine, malgré le conflit avec la Russie, a augmenté ses exportations, atteignant un record de 2,3 millions de tonnes de blé, d’orge et de maïs en octobre 2023. Ce niveau d’exportation, inédit depuis la fin de l’accord céréalier avec la Russie en juillet, suggère que la rupture de cet accord ne mène plus à une crainte de pénurie. Les exportations ukrainiennes se font désormais par voie terrestre via les pays limitrophes.

  • En Chine, une réduction de l’élevage porcin a entraîné un retrait des acheteurs chinois du marché des céréales, exerçant une pression baissière agressive sur les prix.

  • En France, malgré une reprise des commandes suite à d’importants achats chinois, des rumeurs de report d’une commande de 200 à 250 000 tonnes à destination de la Chine ont refroidi les attentes d’une reprise des ventes. Par ailleurs, un excédent de stocks de blé n’a pas permis la transformation des commandes en ventes effectives.

  • Aux États-Unis, les coûts du transport augmentent. Le niveau relativement bas du Mississippi a ainsi obligé La Panama Canal Authority a imposé de nouvelles restrictions en février, réduisant le passage à 18 navires par jour contre 36 en temps normal, ce qui augmente le coût du transport et réduit l’attractivité des grains américains à l’exportation, selon Austin Schroeder.

  • Contre coup et effet spéculatif : Au printemps 2022, invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Conséquence : spéculation dans les salles de marché du fait que ces deux pays sont de gros exportateurs de blé. Le président, Éric Thiroui, de l’AGPB notait aussi que la Russie dispose cette année d’une récolte record de 90 millions de tonnes, à quoi s’ajoute un stock de report important issu de la récolte de 2022. Partant de ce constat, Les salles de marché spéculent maintenat à la baisse !

Conséquences ? : L’augmentation des stocks et des coûts pour les agriculteurs (français, américains, etc.), la baisse des prix pourraient entraîner des tensions dans le secteur agricole international, un phénomène déjà perceptible en France.
(Sources : Les Echos, L’Humanité, Bloomberg, Reuters.)

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Stephane_CHARVIN

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18/03/2024

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PERSONNE N’EN PARLE : Le Cours du Blé (Wheat) au Plus Bas depuis 2019. Pourquoi s’intéresser au blé ? car cela a des conséquences socio-économiques dans tous les pays :

Le prix du blé a chuté à son niveau le plus bas depuis 2019. Cette baisse s’explique notamment par plusieurs facteurs clés :

  • La Russie, après avoir bénéficié de deux années de récoltes exceptionnelles, détient d’importants stocks de blé. Avec l’intention d’exporter jusqu’à 50 millions de tonnes pour la campagne 2023-24. Aussi, la Russie a vu ses prix diminuer, mais augmentant ainsi ses volumes exportés. Cette situation lui permet de conquérir des parts de marché, non seulement au détriment du blé français mais également sur de nombreux pays exportateurs.

  • L’Ukraine, malgré le conflit avec la Russie, a augmenté ses exportations, atteignant un record de 2,3 millions de tonnes de blé, d’orge et de maïs en octobre 2023. Ce niveau d’exportation, inédit depuis la fin de l’accord céréalier avec la Russie en juillet, suggère que la rupture de cet accord ne mène plus à une crainte de pénurie. Les exportations ukrainiennes se font désormais par voie terrestre via les pays limitrophes.

  • En Chine, une réduction de l’élevage porcin a entraîné un retrait des acheteurs chinois du marché des céréales, exerçant une pression baissière agressive sur les prix.

  • En France, malgré une reprise des commandes suite à d’importants achats chinois, des rumeurs de report d’une commande de 200 à 250 000 tonnes à destination de la Chine ont refroidi les attentes d’une reprise des ventes. Par ailleurs, un excédent de stocks de blé n’a pas permis la transformation des commandes en ventes effectives.

  • Aux États-Unis, les coûts du transport augmentent. Le niveau relativement bas du Mississippi a ainsi obligé La Panama Canal Authority a imposé de nouvelles restrictions en février, réduisant le passage à 18 navires par jour contre 36 en temps normal, ce qui augmente le coût du transport et réduit l’attractivité des grains américains à l’exportation, selon Austin Schroeder.

  • Contre coup et effet spéculatif : Au printemps 2022, invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Conséquence : spéculation dans les salles de marché du fait que ces deux pays sont de gros exportateurs de blé. Le président, Éric Thiroui, de l’AGPB notait aussi que la Russie dispose cette année d’une récolte record de 90 millions de tonnes, à quoi s’ajoute un stock de report important issu de la récolte de 2022. Partant de ce constat, Les salles de marché spéculent maintenat à la baisse !

Conséquences ? : L’augmentation des stocks et des coûts pour les agriculteurs (français, américains, etc.), la baisse des prix pourraient entraîner des tensions dans le secteur agricole international, un phénomène déjà perceptible en France.
(Sources : Les Echos, L’Humanité, Bloomberg, Reuters.)