Portrait d'entrepreneure : Sarra Saidi, Directrice Artistique et Solopreneure

Pourriez-vous partager votre parcours et quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à devenir entrepreneur ?

Après une Grande École de Commerce, entre Paris et Londres, j’ai commencé mon parcours à l’Inspection Générale d’une Banque d’Affaires. Amoureuse d’innovations et aventurière, j’ai ensuite bifurqué vers le monde du digital, entre Conseil et Développement de Partenariats. 

En 2021, je lance un “side project” qui deviendra mon Entreprise actuelle. Aujourd’hui, on me reconnaît comme l’une des actrices sur l’univers de la Respiration. Ce que j’adore faire ? Créer des expériences immersives, pour les entreprises et les agences événementielles, qui font du bien et qui deviennent mémorables ! Mon expertise est au croisement business x art sensoriel (solliciter l'imaginaire et les sens).

Mon esprit créatif n’a pas supporté la lourdeur organisationnelle et politique des Grandes Entreprises. J’ai commencé l’entrepreneuriat petit à petit en apprenant sur le chemin. Ce qui était un hobby est finalement devenu mon métier principal.

 

Quels sont les défis rencontrés à vos débuts ?

Trouver mon positionnement sur le marché. Mon approche a du caractère. Je devais rapidement me créer une place et rassembler les personnes qui se reconnaissent dans mon style. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé à créer du contenu sur LinkedIn, Instagram et Podcast. 

Quels sont vos motivations et éléments moteurs au quotidien ?

J’apporte des moments de bonheur aux gens. Je ne suis pas neutre mais je crois que c’est le plus beau des métiers. L’émotion est l’ancre des souvenirs, et aider l’audience à créer des souvenirs est un accomplissement extraordinaire à mes yeux.

Quels sont les éléments que vous privilégiez dans la réalisation de vos projets (ressources, outils, méthodes) ?

En tant que Solopreneure, j’ai créé un écosystème autour de moi : des salles de sport, des partenariats,... je prévilégie les collaborations qui ont du sens et qui me permettent de transmettre mon savoir-faire. Aujourd’hui, je suis aussi un média avec Instagram et LinkedIn, mais j’ai aussi mon Podcast (Révolution Respiration) et un livre (Respiration Rythmique) édité chez Eyrolles. 

Quels challenges devez-vous relever (challengers, marché, tendances) ?

L’univers de la Respiration souffre d’une image atrocement ennuyeuse. Les choses s’améliorent avec les efforts qui sont faits autour de la méditation, la Santé mentale, les cours de  yoga… mais c’est un milieu assez récalcitrant à l’innovation. J’ai réagi à cela en proposant sur le terrain des expériences, en collaborant avec des acteurs de l’univers de la musique et de l’événementiel, ce qui dénote avec le secteur.

 

Comment inciter les femmes à choisir la voie de l’entrepreneuriat ?

Faire sauter les tabous. Quand on est une femme, certains sujets nous bloquent viscéralement : 

• Entreprendre avant ou après avoir des enfants ? 

• Entreprendre célibataire ou accompagnée ? 

• Risquer sa retraite ou sécuriser son avenir ?

• En libérant la parole autour de ces sujets, on permet à chacune de trouver la voix qui lui correspond.
  
  
  

Ne pas oublier que l’entrepreneuriat est aussi l’occasion de se sentir libre et d’accomplir un rêve qui n’est rien d’autre que l’extension de ses propres envies !

Quels sont les 3 conseils à partager ou les erreurs à éviter quand on se lance ?

1. Conseil 1 : oser prendre la parole le plus tôt possible.
   Écrire, illustrer, pitcher,...mais oser se montrer pour devenir identifiable sur son marché. Ce qui n’est vraiment pas évident quand on a le profil “bonne élève qui a l’habitude de se cacher”!
2. Conseil 2 : savoir s’entourer.
   Le chemin du solopreneuriat (ou même de la levée de fonds avec une start-up) sont des chemins solitaires. La densité de travail peut altérer la vie sociale. Solidifier son écosystème et former sa tribu est important pour sa stabilité personnelle et psychologique (à mes yeux en tout cas!).
3. Conseil 3 : s’amuser !
   Il y a plein de manières de réussir. Mais beaucoup réussissent en étant profondément vides de l’intérieur. Ne pas oublier que l’entrepreneuriat est aussi l’occasion de se sentir libre et d’accomplir un rêve qui n’est rien d’autre que l’extension de ses propres envies !
4. Erreur : ne pas écouter les jugements de ceux dont on n’écouterait même pas les conseils. Le regard des autres compte pour des miettes.
   
   

Un message à faire passer à la communauté StrongHer ?

Osez la créativité !


Merci à Sarra pour sa contribution