Avant de penser à recruter, beaucoup d'entre nous devraient se re-recruter elles-mêmes. Pas pour se juger mais pour clarifier leur rôle, leurs limites et leurs besoins réels.
Parce qu’on parle beaucoup d’embauche, de croissance, de passage à l’étape suivante… Mais on oublie souvent une vérité simple : tant que tu ne sais pas ce que tu veux déléguer, tu restes la première à t’épuiser.
Le rapport au temps, c'est ton premier indicateur RH
Tu dis souvent “je manque de temps” mais as-tu déjà regardé où il part vraiment ?
Entre les mails, la compta, la com, les relances et la production, tu fais dix métiers en un.
Sauf qu’aucune entreprise ne tiendrait si son dirigeant faisait tout.
Fais le test : liste tout ce que tu fais sur une semaine, coche ce qui nécessite vraiment toi.
Le reste ? Ce sont des fonctions à structurer, pas à subir.
C’est souvent le point de départ d’un futur recrutement ou d’une délégation progressive.
La culpabilité, ce faux moteur
Celle qui t’empêche de lever le pied.
Celle qui te fait penser que si tu ne travailles pas 12h par jour, tu n’es pas légitime.
Mais une cheffe d’entreprise épuisée, c’est une entreprise vulnérable.
Recruter, ce n’est pas un luxe. C’est une stratégie de pérennité.
Et avant de recruter quelqu’un, il faut apprendre à se déléguer à soi-même : accepter de ne pas tout faire, de ne pas tout maîtriser, de ne pas être sur tous les fronts.
Reconnaître le travail invisible
Tu ne te verses pas toujours de salaire mais tu produis de la valeur.
Tu n’as pas de manager mais tu assumes la charge mentale d’un comité entier.
Le travail invisible (la réflexion, la planification, l’administratif) reste du travail.
Le reconnaître, c’est déjà te remettre à ta juste place.
C’est là qu’un vrai diagnostic RH individuel prend du sens : identifier tes compétences clés, les tâches qui t’épuisent, celles qui te portent.
C’est exactement ce que font les entreprises pour leurs équipes.
Alors pourquoi ne pas l’appliquer à toi-même ?
Avant de penser “recrutement”, pense “repositionnement”
Tu n’es pas qu’une exécutante de ton activité.
Tu es aussi celle qui doit penser la stratégie, la vision, l’équilibre.
Recruter ne commence pas avec un contrat mais avec une prise de conscience : celle de la valeur de ton temps et du rôle que tu veux vraiment jouer dans ta boîte.
Et toi, si tu étais ta propre manager, que changerais-tu dans ton job ?
Je suis Vanessa Reculard, passionnée par les RH qui font grandir les entreprises et les gens.
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