Sujet chaud bouillant aujourd’hui.
Roulement de tambour.
On parle du SMIC de LinkedIn. Les fameux 10k / mois.
À force de lire des posts d’entrepreneurs qui font ça les doigts dans le nez, on pourrait presque se sentir nul si on n’y arrive pas.
Mais la réalité, c’est que la majorité des indépendants vivent dans une forme de précarité et ne dépassent pas les 50K/an.
Pour autant, faire 10k/mois, ce n’est pas impossible.
Le plus dur, c’est de le faire sans se cramer, de manière régulière ET prévisible.
Let’s go pour explorer le sujet ensemble, et faire de 2026 l’année où tu passes ce cap.
Avant de démarrer :
J’aborde le sujet sous l’angle solopreneur, prestations de services, formation & coaching.
-
On parle de 10K HT. Pas TTC. (On vous voit les entrepreneurs mythos de Linkedin qui donnent leur CA en TTC 👀)
Quelques chiffres pour poser le décor :
Revenu moyen d’un indépendant : 41 800 € / an. Insee
50 % des indépendants déclarent moins de 1 370 € / mois. Insee
👉 En gros, la majorité galère.
Ils vivotent de leur activité. Analysons pourquoi ça coince.`
Les pièges qui freinent les indépendants
1. Ne pas prendre son entreprise au sérieux
Si tu crois que ça peut marcher sur un coup de chance ou avec 3 posts LinkedIn, je t’arrête tout de suite : c’est perdu d’avance.
Il faut sortir de la mentalité de salarié à qui on confie une tâche.
Le business ne tombera pas du ciel.
Il faut être combative, patiente, stratège et méthodique.
Ta mentalité est un levier majeur de réussite. Mets-toi en mode bulldozer. Et ne lâche rien.
2. L’absence de pipeline / prospection constante
Ton année ressemble à ça :
gros mois → focus à 100 % sur la prod’ → pas de prospection → creux → panique → rush.
Tu n’aimes pas vendre ? Dommage. Il va falloir t’y mettre.
Heureusement, ça s’apprend. On a même fait une masterclass sur le sujet lors de notre dernier évènement StrongHer, clique ici pour y accéder
3. Un positionnement trop généraliste
Vouloir servir tout le monde = n’intéresser personne.
Spécialise-toi pour créer ton monopole personnel.
“consultant marketing” → trop large.
👉 Exemple plus malin : Cynthia Decant, qui accompagne les entreprises du secteur de la beauté à créer leur plateforme de marque.
Bingo. C’est clair. C’est ciblé. Ça parle.
4. Dire oui à tout
Tu acceptes les :
les missions sous-payées,
les clients qui pompent ton énergie,
les cafés visio “juste pour papoter”.
Ton temps et ton énergie sont tes ressources #1.
Ne laisse pas l’agenda des autres bouffer tes ambitions.
Pose-toi la question : “Quand je dis OUI aux autres, à quoi je dis NON pour moi ?”
5. Sous-facturer
Tu as du mal à reconnaître ta valeur. Tu n’augmentes jamais tes prix.
Il faut bosser sur ta relation à l’argent.
Si tu es bonne dans ce que tu fais et que tes clients sont satisfaits :
👉 Tu mérites d’être payé à ta juste valeur.
Il n’y a ni honte ni culpabilité à ça.
Ce que j’observe chez celles qui créent de la continuité
-
Elles travaillent moins mais mieux. Focus sur les 20 % d’actions qui génèrent 80 % de résultats.
👉 Prospection, stratégie, systèmes, formation continue, delivery. Le reste ? Dégagé.
Elles ont une vision claire. Elles savent où ils vont sur 12 mois. Elles ne se lèvent pas un matin en mode “tiens, si je lançais un truc demain”. L’opportunisme oui, mais dans une structure long terme.
Elles ont un système qui soutient leurs ambitions : automatisation, délégation, outils (Make, Notion, Qonto, CRM, Calendly, Podia, Système.io…).
-
Elles ont une vraie stratégie commerciale.
👉 En moyenne, il faut 10 points de contact avant qu’un client signe.
Ils ont un tunnel de vente clair : acquisition → qualification → conversion → nurturing.
Elles ont des rituels de prospection et de suivi hebdomadaire. Et c’est NON négociables.
-
Elles sortent de la vente de temps pur. Ils créent des offres scalables : formations, coachings de groupe, produits numériques.
(Écoute la vidéo de Flavie Prévost 👌)
-
Elles bossent leur mental de combattant et leur posture de CEO.
Elles savent que ça prend du temps. Elles sont prêtes à échouer, à apprendre, à tenir.
En résumé
Ces stratégies marchent pour beaucoup, mais chaque business est unique.
👉 À toi d’adapter. De tester. De trouver ton modèle.
Ne copie pas aveuglément la stratégie d’un concurrent ou d’un influenceur LinkedIn.
Et rappelle-toi : tout ça n’est possible que si tu bosses autant sur toi que sur ton business.
Tes peurs, tes blocages, ta vision.
L’argent est un flux. Si tu l’accueilles, il circule.
Si tu le méprises ou que tu le crains, il file ailleurs. ✌🏼
Conclusion
Faire 10k/mois, c’est accessible.
Le vrai sujet, c’est d’apprendre à le faire sans s’essouffler, à le rendre prévisible.
Une chose est sûre : ceux qui y arrivent ont une vision, un système et une posture.
👉 Alors, prêt·e à construire le tien ? fais-moi signe en commentaire si c'est le cas ;)
Commentaires (5)
Merci Sonia pour ce superbe récap qui décrit parfaitement ce qui fait plafonner les business.
Je crois profondément que lorsqu'on veut de la stabilité, du confort et de l'équilibre, il faut structurer son business autour de ça, donc faire des choix qui vont dans ce sens.
La liberté n'est quelque chose qui arrive au bout d'un moment parce qu'on "resiste" mais bien le résultat d'actions ciblées. Les 10K sont possibles c'est certain, mais pas sans système en arrière plan.
Ambassadrice StrongHer
Les 10 000 €/mois, c’est une question de stratégie.
Là où beaucoup se plantent, c’est qu’ils bossent dur mais... sans structure. Aucune vision, pipeline vide, tarifs incohérents.
Et c’est là que ça coince. Tu peux bosser comme une acharnée, si ton modèle n’est pas rentable, tu ne passeras jamais le cap.
Le vrai sujet, c’est pas tant d'atteindre le "SMIC Linkedin" mais c'est la cohérence. Entre ce qu’on veut vivre, ce qu’on vend et la façon dont on le délivre. Parce que viser un palier de revenus sans alignement perso, c’est rarement durable.
Et côté RH, je le vois tous les jours, quand la vision n’est pas incarnée, la performance finit toujours par s’essouffler.
Ambassadrice StrongHer
🔥 Sujet passionnant et souvent mal posé.
Pour moi, la vraie question n’est pas “comment gagner 10 000 € par mois mais plutôt :
qu’est-ce qui me met réellement en mouvement ?
quelle vision ai-je envie de défendre à travers mon travail ?
et quelle trace ai-je envie de laisser dans les relations que je crée ?
Parce qu’au fond, ce n’est pas le chiffre d’affaires qui définit le succès,
c’est l’alignement entre nos moteurs, notre énergie et notre impact 😉
Merci Sonia !
Je ne connaissais pas ces chiffres, super intéressant !
Ce sur quoi je travaille pour améliorer la gestion de ma boîte et qui fait écho à ton article :
Le focus : des objectifs clairs, tout ce qui ne rentre pas dans un objectif fixé, je le mets de côté
Les KPIs : j'essaye de mesurer un maximum ce qui compte : leads, CA facturé mais aussi le temps passé sur chaque sujet (commercial, opérationnel, admin)
Je trouve qu'on parle trop peu du sujet de l'argent dans l'entrepreneuriat malheureusement, alors qu'il s'agit tout de même d'un moteur (qui n'est pas incompatible avec nos valeurs / visions) 😉
Ambassadrice StrongHer
Merci pour cet article Sonia. Je suis bien d'accord avec toi, j'ai vu mon activité décoller à partir du moment où je me suis spécialisée. C'est contre-intuitif au début, mais finalement tu deviens LA bonne personne pour cette cible-là et donc tout devient plus facile.