Guides complets : Maitriser ses Finances Personnelles de la rémunération à l'investissement

Guide
Cofondatrice @ MyFenix

Bonjour à tous !

Félicitations de t’intéresser à tes finances personnelles, toi qui est à ton compte, déjà bien pris par l’aventure entrepreneuriale. Ces efforts paieront, et ton “toi du futur” te remerciera d’avoir commencé aujourd’hui. Nous sommes @Erell Tassin et @Caio Zeidler et ensemble, nous avons fondé l'application MyFenix pour briser le plafond de verre de l’investissement et créer ensemble un monde plus durable !

En partenariat avec Qonto Community, nous t'offrons un programme gratuit - en 5 étapes - pour maîtriser tes finances persos.

Au programme

🎥 Des contenus conçus avec des expert(e)s pour poser des bases solides

✍️ Des exercices ultra concrets pour passer à l’action chaque jour

💬 Hotline en nous taggant sous ce post, pour répondre à vos questions

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PHASE 1 : Faire le point et reprendre le contrôle sur ses finances

🧰 Boite à outils

  • Télécharge le guide pratique : sur ce lien qui t'accompagnera dans les prochaines étapes et qui pourra aussi te servir au cours de l'année.

  • Pour les joueurs et joueuses : tester notre simulateur d'intérêt composés sur ce lien

L’objectif de cette section est de prendre conscience de ton rapport à l’argent, puis de faire un bilan sur ta situation financière. Cela te permettra de mettre en place un budget et enfin de définir tes objectifs.

L’argent, ça représente quoi pour moi ? Nos croyances, souvent inconscientes, influencent directement la manière dont on gagne, dépense, épargne et investit. Si tu as tendance à éviter de regarder ton compte, à dépenser pour compenser, ou à associer l’argent à quelque chose de “sale” ou réservé aux autres, alors ces schémas risquent de freiner ta progression financière.

Selon le psychologue financier Brad Klontz, il existe 4 grands profils comportementaux qui façonnent notre relation à l’argent :

  • Le déni : on évite de penser à l’argent, par peur ou par inconfort.

  • Le culte de l’argent : on voit l’argent comme une fin en soi, symbole de réussite.

  • Le statut : on utilise l’argent pour afficher une certaine image de soi.

  • La vigilance : on recherche avant tout la sécurité, quitte à refuser tout risque.

Ces comportements découlent souvent de notre histoire personnelle : l’éducation reçue, les expériences familiales, les réussites ou les difficultés du passé.

Les identifier, c’est la première étape pour reprendre le contrôle et aligner ton rapport à l’argent avec tes ambitions.

Reprendre le contrôle sur ses finances

Avant d’investir, il est essentiel de comprendre tes flux financiers et de décider combien tu veux allouer à chaque type de dépense.

✍️ Étape 1 : Faire l’état des lieux

Télécharge tes trois derniers relevés bancaires et classe tes dépenses :

  • Dépenses essentielles : loyer/crédit, charges, courses, assurances, internet/téléphone, transport…

  • Loisirs/variables : restaurants, sorties, shopping, abonnements…

  • Épargne/investissements : livrets, assurance vie, PEA/CTO (si tu investis déjà), remboursements anticipés, etc.

→ Objectif : repérer les postes compressibles et les dépenses oubliées.

Ce qui te reste chaque mois, c’est ta capacité d’épargne pour financer tes objectifs (voyage, achat immobilier, retraite…). Astuce revenus irréguliers : utilise la moyenne des trois derniers mois (six si ton activité est très cyclique).

✍️ Étape 2 : Mettre en place ton budget

  1. Calcule ton revenu mensuel de référence.

  2. Alloue par grandes enveloppes :

    • Essentiels ;

    • Loisirs/variables ;

    • Investissements/épargne (incluant l’épargne de précaution).

      Point de départ indicatif : 50–60 % essentiels ; 15–25 % loisirs ; 20–30 % investissements. À toi d’ajuster à ta situation personnelle.

  3. Travaille sur trois mois glissants et ajuste

  4. Paie-toi d’abord : programme un virement automatique vers l’épargne ou les investissements en début de mois

→ Le but n’est pas de compter chaque centime, mais de savoir quand il vaut mieux cuisiner que commander, et de tenir ton cap.

Pas d’épargne disponible en fin de mois ? Deux leviers : réduire certaines dépenses et/ou augmenter les revenus (on sait, plus facile à dire que faire…)

✍️ Étape 3 : Calculer ton patrimoine (net)

Le patrimoine, c’est ce qui t’appartient (actifs) moins ce que tu dois (dettes). Patrimoine net = Actifs – Passifs.

  • Actifs : immobilier, véhicule, œuvres, comptes bancaires/épargne, placements.

  • Passifs : prêts immobiliers, prêts conso, découvert, dettes diverses.

→ La dette peut être un levier utile, à condition d’être maîtrisée. Effet Snowball : rembourser d’abord la plus petite dette pour gagner en motivation. Effet Avalanche : rembourser d’abord la dette au taux le plus élevé pour optimiser le coût total. Lire plus sur ces deux méthodes ici.

✍️ Étape 4 : Définis tes objectifs selon la méthode SMART

Souvent, nos premiers objectifs restent assez vagues : « investir plus », « acheter un appartement », « voyager à l’étranger »… C’est un bon début, mais pour passer à l’action, il faut aller plus loin et les rendre plus concrets. Avec la méthode SMART. Chaque objectif doit être : Spécifique - Mesurable - Atteignable - Réaliste - Temporellement défini

On laisse Marieka Finot, experte sur MyFenix, coach financière et ex-trader, t’expliquer cette méthode en détail :

Télécharge les modèles du budget Excel :

sur ces liens : ici pour 2025, et ici pour 2026.

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PHASE 2 : Séparer finances pro et perso

L’objectif de cette section n'est pas de devenir un expert en comptabilité, mais de mettre en place une organisation simple, fluide et efficace, qui t’aide à prendre de bonnes décisions… aussi bien pour ta boîte que pour toi.

  1. Séparer tes finances, c’est poser les fondations de ta stabilité pour : suivre tes revenus et dépenses pro plus clairement ; visualiser ton budget perso réel ; anticiper tes charges et impôts sans mauvaises surprises.

  1. Se verser un salaire régulier : quand les revenus varient, la tentation est forte de “piocher” dans le compte pro selon les besoins. Mais cela crée une instabilité permanente et rend tout budget personnel impossible à tenir.

→ La solution : te verser un revenu fixe chaque mois. C’est ce qu’on appelle ton salaire dirigeant ou ta rémunération de stabilité. Ce montant peut évoluer, mais il te donne un repère clair.

  1. Créer un tampon de sécurité sur le compte pro : Ton entreprise a aussi besoin de respirer. Quand tu encaisses un gros mois, résiste à la tentation de tout transférer : garde une partie sur ton compte pro (de préférence rémunéré) pour lisser les mois suivants. Ce tampon de trésorerie te permettra de : payer les charges même quand les revenus baissent ; éviter les découverts coûteux ; maintenir ton salaire sans stress.

→ Le but : que ton entreprise devienne prévisible, même quand son activité ne l’est pas.

  1. Organiser tes comptes simplement :

  • Compte professionnel principal chez Qonto → pour tes encaissements et dépenses pro.

  • Sous-comptes ou espaces dédiés (aussi chez Qonto !) → pour anticiper les charges (URSSAF, impôts, vacances, etc.).

  • Compte personnel → pour ta rémunération et ton budget de vie.

  • Compte épargne sécurité → pour ton matelas personnel (2–3 mois de dépenses).

  1. Construire ton matelas de sécurité personnel : Il te protège des imprévus (baisse d’activité, facture urgente, problème de santé) sans impacter ton quotidien. Notre avis : mettre de côté l’équivalent de 2 à 3 mois de dépenses personnelles. Il doit être facile d’accès, mais séparé de ton compte courant pour éviter d’y toucher. Tu pourras le placer en livret A ou même en fonds euros en assurance vie (plus sur ce point demain).

  2. Mettre en place ta prévoyance de base : quand la vie te force à lever le pied. Elle te permet de continuer à payer tes charges, ton loyer ou ton prêt, même si ton activité s’arrête temporairement. Une assurance prévoyance te verse une indemnité mensuelle si tu ne peux plus travailler, à cause : d’un arrêt maladie ou d’un accident, d’une invalidité partielle ou totale, ou, dans les cas les plus graves, elle garantit à tes proches un capital décès.

✍️ Exemple :

Marie, consultante indépendante, se fracture la jambe et ne peut plus travailler pendant 3 mois.

Grâce à son contrat de prévoyance, elle perçoit 1 500 € par mois pendant cette période, ce qui lui permet de couvrir ses dépenses personnelles et de maintenir son niveau de vie.

Ce que couvre (ou non) la sécurité sociale selon ton statut :

→ Les tarifs ? Ils varient selon ton âge, ton activité et les garanties choisies. En général, compte 30 à 60 € par mois pour une couverture correcte ; choisis un niveau de garantie qui remplace au moins 60 à 70 % de ton revenu net.

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PHASE 3 : Règles d'or et profils de l'investisseur.se

L’objectif de cette section est de découvrir les 3 règles d'or qui guident tout bon(n)e investisseur(se) et identifier les profils pour bâtir une stratégie adaptée à ta personnalité et ton état d'esprit.

1) Investir sur le long terme : pour profiter du pouvoir des intérêts composés.

Les intérêts composés, c’est un peu comme une boule de neige : plus tu la laisses rouler, plus elle grossit. Concrètement, l’argent généré par tes placements produit à son tour de nouveaux intérêts. C’est l’intérêt sur l’intérêt. Et sur plusieurs années, cet effet devient exponentiel.

✍️ Exemple :

Claire commence avec 10 000 € et investit à un taux de 7 % par an (ce qui n’est pas du tout irréaliste, au contraire), en ajoutant 1 000 € chaque année. Sur 40 ans, elle aura investi 50 000 € de sa poche, mais grâce à l’effet des intérêts composés, elle aura généré près de 300 000 € de gains ! C’est de l’argent qui travaille pour elle, tout simplement grâce à son investissement intelligent.

Même sur les marchés financiers, avec leurs bulles et leurs crises, il reste logique de viser le long terme. "Time in the market is more important than timing the market" !

Tu as peut-être déjà compris qu’investir en bourse convient surtout aux profils d’investisseur·se équilibrés ou dynamiques, et avant tout pour des objectifs à long terme (au moins 5 ans, idéalement plus).

De par la nature volatile des actions, il n’est pas conseillé d’y investir sur un horizon trop court… Imagine : quelques jours avant la date où tu comptais vendre tes actions, un événement politique majeur (guerre, nouvelles taxes, crise commerciale) secoue les marchés ?

Heureusement, l’investisseur·se à long terme n’a pas à trop s’inquiéter de ces crises ponctuelles. Il suffit de regarder les courbes historiques des grands indices boursiers :

Sur le graphique ci-dessus, on voit en rouge le S&P 500, l’indice phare de la bourse américaine, et en violet le MSCI World, composé de plus de 1 300 entreprises du monde entier.

Malgré les crises et les baisses parfois prolongées, ces indices ont toujours fini par remonter. (Certain·es diront que les marchés sont aujourd’hui “trop hauts”, mais ça, c’est une autre histoire…).

→ L’investisseur·se qui reste investi·e, ou mieux, qui continue d’investir régulièrement, finit par s’en sortir bien mieux que celui ou celle qui essaie de tout anticiper.

“Je vais vendre avant que ça baisse et racheter avant que ça monte”, pense-t-on souvent. Facile à dire… beaucoup plus difficile à faire. Selon une étude du fonds américain Hartford Funds, basée sur l’historique du S&P 500 :

Éviter les baisses du marché, c’est aussi risquer de manquer les hausses. 78 % des meilleures journées de performance boursière se sont produites pendant un marché baissier ou au cours des deux premiers mois d’un marché haussier. Si tu avais manqué les 10 meilleures journées de la Bourse au cours des 30 dernières années, ton rendement aurait été divisé par deux. Et rater les 30 meilleures journées aurait réduit ton rendement de 83 %… un écart spectaculaire.

En d’autres termes : les investisseur·ses qui tentent de “timer” le marché et manquent les meilleures journées de performance, souvent au cœur même des marchés baissiers, obtiennent des rendements bien inférieurs à ceux qui sont simplement resté·es investi·es.

2) Investis régulièrement (le DCA)

Le Dollar Cost Averaging (DCA) est une méthode qui consiste à investir un montant fixe à intervalles réguliers (chaque mois, par exemple) quelle que soit la situation du marché.

  • Tu lisses tes points d’entrée, au lieu d’essayer de deviner quand acheter ou vendre.

  • Tu réduis l’impact émotionnel des fluctuations de marché.

  • Tu profites de la croissance à long terme de l’économie mondiale.

Sur les marchés, personne ne peut prédire ce qui se passera demain. Mais sur 10, 15 ou 20 ans, l’histoire montre que les marchés progressent. Investir régulièrement te permet de capter cette croissance sans chercher le “bon moment”… il suffit d’être constant·e.

3) Diversifie tes placements

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier : c’est le b.a.-ba de l’investissement. Parce que même les placements les mieux analysés peuvent réserver des surprises. Diversifier permet de réduire le risque global de ton portefeuille : quand un actif baisse, un autre peut compenser.

Mais attention à l’excès inverse : trop diversifier complique le suivi et dilue les performances !

→ Le bon équilibre, c’est de diversifier suffisamment pour réduire le risque, sans multiplier les placements au point de ne plus savoir où va ton argent.

✍️ A toi de jouer : Découvre ton profil d’investisseur·se

Ces 3 profils reflètent ton niveau de tolérance au risque, ton horizon d’investissement et ton rapport émotionnel à la volatilité des marchés. Aucun n'est meilleur que l'autre.

  • Prudent·e : cherche avant tout la stabilité. Préfère les placements sécurisés, quitte à avoir un rendement modéré.

  • Équilibré·e : accepte une part de risque pour viser un meilleur rendement à long terme.

  • Dynamique : tolère la volatilité et mise sur la croissance. Objectif : maximiser la performance sur la durée.

🧰 Boite à outils

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PHASE 4 : Faire le point et reprendre le contrôle sur ses finances

L’objectif de cette section est de découvrir les grandes familles d'actifs et les "enveloppes" d'investissement pour comprendre les mécanismes essentiels à l'investissement.

1) Les classes d’actifs :

Les actions : devenir propriétaire d’entreprises

Une action, c’est une part du capital d’une société. Si une entreprise a 100 actions et que tu en détiens une, tu possèdes 1 % de l’entreprise. Ce que cela te donne :

  • Un droit de vote : tu participes aux décisions lors des Assemblées Générales.

  • Un droit aux dividendes : si l’entreprise partage ses bénéfices, tu en touches une partie.

Les actions peuvent s’échanger : En privé (entre actionnaires), ou en bourse, pour les sociétés cotées, où des milliards d’actions changent de main chaque jour.

Les actions peuvent être volatiles à court terme, mais elles représentent le moteur principal de croissance sur le long terme.

Les obligations : prêter ton argent aux entreprises et aux États

Une obligation, c’est un prêt que tu fais à une entreprise ou à un État. Tu deviens créancier : en échange, l’émetteur s’engage à te rembourser à une date donnée et à te verser des intérêts réguliers, appelés coupons. Trois notions à retenir :

  • La maturité : date à laquelle ton capital est remboursé.

  • Le taux d’intérêt : ta rémunération.

  • La valeur nominale : montant du prêt initial

→ En pratique, la plupart des obligations ont des valeurs nominales élevées (souvent 100 000 €). Pour y accéder plus facilement, la solution la plus simple reste de passer par des fonds ou des ETF (plus sur cela par la suite).

Le fonds euros : la version “clé en main” des obligations

Si tu as déjà entendu parler de l’assurance vie, tu as probablement croisé le terme fonds euros.

C’est un support d’investissement sécurisé, très populaire en France, car le capital y est garanti : tu ne peux pas perdre d’argent (hors fiscalité et frais de gestion).

Concrètement, quand tu places ton argent sur un fonds euros, l’assureur l’investit principalement dans des obligations d’État et d’entreprises.

En échange, tu reçois chaque année un rendement net de risque, qui dépend des taux d’intérêt du moment et de la performance du fonds.

En 2024, la plupart des fonds euros affichaient un rendement moyen compris entre 2,5 % et 3,5 %, bien supérieur à celui d’un livret A (1,7 %) pour une sécurité comparable.

Le fonds euros peut ainsi servir :

  • à placer ton épargne de sécurité (ex.: 2-3 mois de mois de dépenses personnelles)

  • ou de réserve temporaire avant d’investir sur des supports plus dynamiques (actions, ETF…).

→ En résumé : le fonds euros, c’est un peu le “coussin de sécurité” de l’investisseur·se : pas excitant, mais essentiel pour dormir tranquille.

Comment investir dans les actions et les obligations ?

On pourrait investir sur les actions ou les obligations en direct, c’est à dire, par exemple, acheter une action d’Apple. Mais on peut investir sur ces actifs de façon indirecte via les fonds d’investissement et les ETF. Un fonds d’investissement c’est comme un panier qui contient plusieurs actifs financiers : des actions, des obligations, voire d’autres types d’actifs. Il est géré activement par des professionnels dont le but est de faire mieux que le marché. Autrement dit, ils essaient de battre les indices boursiers.

✍️ Exemple :

La gérante d’un fonds d’actions françaises cherche à obtenir une meilleure performance que le CAC 40, l’indice* de référence du marché français. Pour y parvenir, elle sélectionne des entreprises, ajuste les positions et prend des décisions stratégiques selon sa lecture du marché.

*Un indice boursier, c’est un panier de sociétés cotées regroupées selon une méthodologie commune. Concrètement, il s’agit d’un portefeuille théorique d’actions qui permet de suivre l’évolution des marchés financiers (d’un pays, d’un continent…) et de comparer la performance de tes investissements par rapport à un référentiel. On laisse Camille Leca, Head of ESG & Sustainable Finance chez Euronext t’expliquer tout ça, par ici.

Les fonds sont souvent spécialisés selon plusieurs critères :

  • Région ou pays : Europe, États-Unis, marchés émergents…

  • Taille des entreprises : grandes (large caps), moyennes (mid caps), petites (small caps)…

  • Thématiques ou secteurs : santé, technologie, énergies renouvelables, intelligence artificielle…

Ce mode de gestion a un coût : les frais de gestion des fonds actifs tournent souvent autour de 2 % par an, car il faut rémunérer les équipes de gestion.

2) Les ETF : la simplicité et la discipline de la gestion passive

Un ETF (Exchange Traded Fund), aussi appelé fonds indiciel, est un produit financier qui réplique un indice boursier.

Exemple : un ETF qui suit le CAC 40 détient les mêmes entreprises que l’indice (L’Oréal, LVMH, TotalEnergies, etc.), dans les mêmes proportions. Quand une société sort de l’indice, l’ETF la vend automatiquement. Quand une autre entre, l’ETF l’achète. Les ETF sont donc des fonds passifs : ils ne cherchent pas à faire mieux que le marché, mais simplement à faire aussi bien que lui, à moindre coût. Ils sont cotés en bourse, comme les actions, et leur prix varie tout au long de la journée.

Les frais sont souvent très faibles (entre 0,2 % et 0,6 % par an en moyenne), ce qui en fait une solution particulièrement efficace sur le long terme. Moins de frais, c’est plus de rendement pour toi sur la durée.

Pour chercher des ETF et trouver des idées d’investissement intéressantes, on te recommande le site justetf.com. Grâce aux filtres, tu pourras explorer les différents indices, régions ou thématiques (technologie, climat, santé…) et trouver les ETF qui correspondent à ton profil et à tes objectifs.

L’immobilier : un actif tangible, souvent la première forme d’investissement à laquelle on pense. Et pour cause : c’est un actif tangible, que l’on peut voir, toucher, et dont on comprend intuitivement le fonctionnement. Mais derrière ce mot se cachent plusieurs façons d’investir, chacune avec ses avantages et ses contraintes.

1 - L’investissement direct

C’est le plus classique : acheter un bien pour le louer (appartement, maison, local commercial…).

Tu perçois des loyers, qui te procurent des revenus réguliers, et tu peux espérer une plus-value à la revente si la valeur du bien augmente.

L’investissement locatif peut être très rentable, mais il demande du temps (contrairement aux idées reçues d’un investissement passif…), de la gestion (locataires, travaux, impôts fonciers) et une bonne compréhension du marché local. Il est aussi moins liquide : tu ne peux pas revendre ton bien du jour au lendemain.

2 - L’investissement indirect : les SCPI

Si tu veux profiter des avantages de l’immobilier sans t’occuper de la gestion, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) peuvent être une excellente option.

En achetant des parts de SCPI, tu investis dans un portefeuille de biens immobiliers (bureaux, commerces, logements…) géré par des professionnels. En contrepartie, tu perçois une partie des loyers collectés, au prorata de ton investissement. Les SCPI permettent donc :

  • une diversification immédiate (ton argent est réparti sur des dizaines d’immeubles) ;

  • une accessibilité plus simple (ticket d’entrée souvent autour de 1 000 €) ;

  • une mutualisation du risque locatif.

→ Mais attention : comme tout placement immobilier, la valeur des parts peut fluctuer, et la liquidité n’est pas garantie (la revente peut prendre du temps).

3 - Les alternatives modernes

Tu peux aussi investir via du crowdfunding immobilier, c’est-à-dire financer des projets de promotion ou de rénovation. Les rendements affichés sont souvent attractifs, mais ces placements sont plus risqués et doivent rester marginaux dans un portefeuille bien diversifié.

3) Le private equity : investir dans des entreprises non cotées

Le private equity, ou capital-investissement, consiste à acheter des parts d’entreprises non cotées en bourse : startups, PME ou ETI. Tu deviens ainsi actionnaire d’une société en développement, souvent sur une période longue (5 à 10 ans).

Pourquoi investir dans le non coté ?

  • Potentiel de rendement élevé : certaines sociétés peuvent croître très vite.

  • Contribution directe à l’économie réelle : ton argent finance des projets concrets, de l’emploi, de l’innovation.

  • Complément de diversification : ces placements réagissent souvent différemment des marchés boursiers.

Le revers, c’est que le private equity est un investissement moins liquide (ton argent reste bloqué plusieurs années) et plus risqué : certaines entreprises peuvent échouer. C’est donc une classe d’actifs à réserver à une part limitée du patrimoine, une fois que tes bases (épargne de sécurité, placements liquides) sont déjà en place.

Le private equity n’est plus réservé aux investisseurs institutionnels. Tu peux y accéder :

  • via des fonds spécialisés (parfois disponibles dans les assurances vie ou PER) ;

  • via des plateformes comme Tudigo ou Lita, qui proposent des tickets d’entrée plus accessibles.

Le private equity peut être un excellent moyen de booster la performance long terme d’un portefeuille diversifié, à condition d’accepter son horizon long et son risque élevé.

Pour savoir combien investir, quelques repères :

  • De grandes institutions, comme les fonds d’investissement des universités américaines Yale ou Harvard, allouent entre 25 % et 30 % de leurs portefeuilles au private equity. Ces fonds gèrent toutefois des milliards de dollars, pas forcément un bon point de comparaison...

  • En Europe, les gérants de fortune placent souvent entre 5 % et 15 % du portefeuille de leurs client·es fortuné·es dans le private equity.

→ En résumé : pour un·e investisseur·se ouvert·e à ce type d’investissement, une allocation de 5 % à 15 %, et rarement plus de 20 %, est une approche raisonnable.

4) Les cryptomonnaies

La crypto est une classe d’actifs controversée. De plus en plus acceptée par les investisseurs dits institutionnels (banques, fonds d’investissement, etc.), le choix d’y investir reste souvent très personnel. Il y a celles et ceux qui y croient au point d’y placer une grande partie de leur patrimoine, et d’autres qui n’y toucheront jamais. Si tu ne te reconnais ni dans un camp ni dans l’autre, et que tu penses qu’un peu de crypto dans ton portefeuille ne ferait pas de mal, tu peux à nouveau t’inspirer des pratiques utilisées par les professionnel·les du patrimoine.

Pourquoi investir en crypto ?

  • Potentiel de performance : si le Bitcoin et les autres cryptomonnaies poursuivent la dynamique de la dernière décennie, l’impact sur ton patrimoine pourrait être très positif. (Mais rappelons-le : les performances passées ne préjugent pas des performances futures.)

  • Liquidité : il est très facile de vendre des cryptomonnaies et de récupérer son capital.

  • Diversification : les cryptos présentent une faible corrélation avec les actifs traditionnels en temps normal (même si, récemment, on a observé que lorsque la Bourse, notamment les actions technologiques, baissait, les cryptos avaient tendance à baisser aussi.)

Mais... la crypto reste 3 à 5 fois plus volatile que les actions, par exemple. Il faut être prêt·e à encaisser des baisses pouvant atteindre 50 % ou plus. Vols de crypto : il existe de nombreux cas où des hackers ont piraté des plateformes pour dérober des millions, voire des milliards, en cryptomonnaies. C’est pourquoi la façon d’y investir et de les sécuriser est tout aussi importante que la décision d’y investir.

Comment y accéder :

  • En direct : la méthode la plus simple et souvent la moins coûteuse. Il suffit d’ouvrir un compte chez un courtier ou une plateforme spécialisée dans les cryptos, comme SwissBorg, Bitpanda ou Coinbase. De plus en plus de néobanques (comme Revolut ou N26) permettent aussi d’investir directement en cryptomonnaies.

  • Indirectement, via des ETP (Exchange Traded Product) : ce sont les cousins des ETF, et leur fonctionnement est similaire. Investir dans les cryptos via des ETP permet de réduire considérablement le risque de vol mentionné plus haut. Il existe deux approches principales :

    • ETP mono-crypto : tu investis dans un produit qui suit une seule cryptomonnaie. C’est le cas, par exemple, du iShares Bitcoin ETP

    • ETP diversifié : si tu ne sais pas sur quelle crypto miser davantage, certains produits regroupent plusieurs cryptos dans un même panier. Exemple : le Hashdex Nasdaq Crypto Index.

Les gérants de patrimoine et les investisseur·ses institutionnel·les allouent souvent 2 à 3 % de leurs portefeuilles aux cryptos. En règle générale, pour un·e investisseur·se privé·e bien diversifié·e, la part de cryptos ne devrait que rarement dépasser 5 % du portefeuille.

Les enveloppes d’investissement

Les enveloppes sont les supports légaux et fiscaux dans lesquels tu détiens tes placements. Elles n’influencent pas la performance financière, mais déterminent ta fiscalité et ta flexibilité.

  • Assurance vie : l’enveloppe préférée des français. Elle permet d’investir sur de nombreux supports (fonds, ETF, SCPI…) et d’optimiser la transmission.

Quelques atouts de l'assurance vie :

- Pas d’imposition tant que tu ne retires pas d’argent : les gains restent non imposés tant qu’ils restent investis.

- Une fiscalité avantageuse après 8 ans : abattement annuel (4 600 € ou 9 200 € pour un couple) + taux d’imposition réduit.

- Outil de transmission très avantageux : possibilité de transmettre jusqu'à 152 500 € par bénéficiaire hors droits de succession (selon l’âge des versements)

- Grande flexibilité : tu peux retirer quand tu veux, moduler tes versements, ou ouvrir plusieurs contrats selon tes objectifs.

  • PEA (Plan d’Épargne en Actions) : pour investir dans des actions européennes* (en direct, ou via des fonds et ETF), avec une fiscalité allégée après 5 ans.

*Le PEA (et son cousin le PEA-PME) a été créé pour encourager les particuliers à investir dans les actions européennes. Concrètement, tu ne peux donc pas y détenir directement des actions comme Microsoft ou Apple. Cependant, les sociétés de gestion ont trouvé une solution ingénieuse : elles ont conçu des ETF éligibles au PEA qui répliquent la performance d’indices étrangers.

Résultat : tu peux investir (presque) dans le monde entier, tout en conservant les avantages fiscaux du PEA. Par exemple, il existe le BNP Paribas Easy S&P 500 (exposition aux grandes entreprises américaines) ou encore le Amundi PEA Japan (exposition au marché japonais).

  • PER (Plan d’Épargne Retraite) : dédié à la retraite, avec avantage fiscal à l’entrée.

Concrètement, toutes les sommes versées sur un PER avant le 31 décembre sont déductibles de ton revenu imposable (dans certaines limites). Tu pourras ensuite récupérer cet argent au moment de ton départ à la retraite, ou en cas de déblocage anticipé selon les conditions prévues par la loi.

  • Compte-titres ordinaire : libre, simple, sans restriction géographique, mais sans avantage fiscal particulier.

🧰 Boite à outils

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PHASE 5 : Faire le point et reprendre le contrôle sur ses finances

L’objectif de cette section est de tout relier pour construire un plan d'action. Peut-être pas parfait, mais vivant, adapté à ta réalité et tes ambitions.

On commence donc par un outil simple, mais puissant : la pyramide de l’épargne.

1) La pyramide de l’épargne : poser les fondations

La pyramide de l’épargne permet de visualiser la hiérarchie des priorités financières : sécuriser, faire croître, puis développer.

La base : sécurité = C’est le socle de la stabilité financière. On y retrouve :

  • l’épargne de précaution (2 à 3 mois de dépenses sur un livret sécurisé) ;

  • le fonds euros d’une assurance vie ;

  • la prévoyance (protection en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès).

Cette base sert de bouclier : elle permet d’affronter les imprévus sans avoir à vendre ses investissements dans la panique.

Et la résidence principale ?

Certains la placent aussi à la base de la pyramide, et c’est cohérent : avoir un logement stable, c’est une forme de sécurité. Mais il est important de comprendre qu’on peut aussi investir justement en vue d’acheter sa résidence principale, à condition de le faire avec prudence et méthode.

Le milieu : croissance = On peut chercher à faire fructifier son capital. avec es placements à moyen et long terme :

  • actions et obligations (en direct, via des ETF ou des fonds d’investissement)

  • immobilier de rendement (locatif ou SCPI)

… le tout réparti sur les enveloppes d’investissement vues dans la section précédente : assurance vie, PEA, PER, compte-titres.

L’objectif ici est de faire travailler l’argent pour soi, en profitant du temps et des intérêts composés.

Le sommet : ambition = la partie du patrimoine dédiée à des projets spécifiques ou à des investissements plus risqués : private equity, crowdfunding, cryptomonnaies

Ce n’est pas ici qu’on construit sa sécurité, mais qu’on nourrit ses ambitions et sa curiosité.

2) Growth vs. Income investing : deux stratégies pour faire croître ton patrimoine

Quelle stratégie adopter pour atteindre chacun de mes objectifs ? C’est ici qu’interviennent deux approches complémentaires : le Growth investing (investissement en croissance) et le Income investing (investissement orienté revenu).

Growth Investing : miser sur la croissance du capital

L’objectif du Growth Investing est de faire croître la valeur de ton patrimoine sur le long terme.

Tu investis dans des actifs dont la valeur est appelée à augmenter avec le temps, même s’ils ne versent pas forcément de revenus immédiats.

Par exemple :

  • Actions de sociétés en expansion (technologie, santé, énergies renouvelables, etc.) : que ce soit en direct, ou via des ETF et fonds spécialisés.

  • Le private equity (ex.: start-ups)

On investit dans des actifs de croissance seulement quand on a du temps devant soi. Autrement dit, pour des objectifs à moyen ou long terme (idéalement au-delà de cinq ans). Ce temps est essentiel pour laisser la croissance faire son travail, malgré les hauts et les bas du marché.

Un bon exemple d’action de croissance : NVIDIA, l’entreprise américaine qui conçoit les puces au cœur de la révolution de l’IA. Son cours de bourse a bondi de près de 1 300 % en cinq ans :

Mais, comme le montre le graphique, cette progression ne s’est pas faite sans turbulence. Un investisseur ayant acheté NVIDIA en janvier 2022 aurait vu la valeur de son investissement chuter de près de 50 % pendant l’année avant de remonter. D’où l’importance de la patience et d’un horizon d’investissement long terme pour traverser sereinement les phases de volatilité.

Income Investing : générer des revenus réguliers

L’Income Investing consiste à privilégier les placements qui versent des revenus périodiques, comme des dividendes (dans le cas des actions), des coupons (dans le cas des obligations) ou des loyers.

Exemples :

  • des actions d’entreprises qui distribuent régulièrement une part de leurs bénéfices (banques, télécoms, énergie…)

  • Les obligations (ou ETF et fonds d’obligations)

  • Les SCPI ou immobilier locatif

Cette approche séduit ceux qui cherchent à créer une rente stable ou à compléter leurs revenus. Elle offre plus de visibilité et de stabilité, mais la croissance du capital est souvent plus lente. C’est la cas par exemple de l’action d’Orange :

Orange verse chaque année (sans interruption depuis 21 ans) un dividende offrant un rendement d’environ 5 à 7 %. Le cours de l’action, lui, fluctue au fil du temps sans connaître de progression marquée, ce qui en fait un bon exemple d’action de rendement : stable et génératrice de revenus réguliers.

Deux stratégies, une même logique : l’équilibre

Il ne s’agit pas de choisir entre croissance et revenu, mais de trouver le bon dosage selon ton profil de risque tes objectifs SMART (qui dicteront des horizons d’investissment).

Au niveau du profil de risque uniquement (on affinera dans un instant avec les objectifs SMART), on va souvent dire que :

  • Un profil prudent vise ≥70 % Income / ≤ 30 % Growth, pour privilégier la stabilité

  • Un profil équilibré optera pour 50 / 50

  • Un profil dynamique pourra aller jusqu’à ≥70 % Growth / ≤ 30 % Income

Un bon portefeuille est celui qui te permet de faire fructifier ton argent sans t’empêcher de dormir la nuit.

3) Relier objectifs SMART ↔ profil ↔ classes d’actifs ↔ enveloppes

  • Plus ton horizon de temps est long, plus tu peux te permettre d’investir dans des classes d’actifs considérées comme plus risquées, mais aussi potentiellement plus rentables à long terme (comme les actions de croissance).

  • À l’inverse, plus ton horizon est court, plus la stabilité et la liquidité deviennent prioritaires.

    Un bon plan d’investissement, c’est un plan cohérent entre ce que tu veux atteindre (tes objectifs SMART) et qui tu es (ton profil d’investisseur), ce qui va donc dicter ce dans quoi tu investis (les classes d’actifs) et comment tu investis (les enveloppes fiscales et financières).

✍️ 3 exemples avec "Julie, 33 ans, entrepreneure à Paris"

Julie un certain goût pour le risque. En matière d’investissement elle a donc un profil plutôt dynamique. Elle a trois objectifs :

  • Faire un voyage en Asie dans un an

  • Acheter sa résidence principale dans cinq ans

  • Financer les études de sa fille dans quinze ans

1. Voyage en Asie

Objectif : Épargner 3 000 € pour partir en vacances

Horizon de temps : 1 an

Même si Julie a un profil de risque dynamique, elle ne peut pas se permettre d’investir sur des actifs comme les actions ou le private equity, qui sont davantage adaptés à un horizon long terme. Pour un objectif aussi proche, l’objectif n’est pas de chercher la performance, mais de préserver le capital tout en limitant l’impact de l’inflation.

Julie pourrait, par exemple, épargner 250 € par mois pendant 12 mois (12 × 250 € = 3 000 €) afin de financer son voyage sans stress ni risque.

Investissements possibles :

  • Livrets bancaires (Livret A, LDDS)

  • Fonds euros en assurance vie

Disons que Julie place 250 € par mois sur un fonds euros dans son assurance vie, et que ce placement rapporte en moyenne 3 % par an avant impôts.

Le premier versement sera investi pendant 12 mois, le deuxième pendant 11 mois, le troisième pendant 10 mois, et ainsi de suite. Au bout d’un an, Julie aura accumulé 3 048,75 € (avant impôts).

Cet objectif est-il SMART ? Oui

Julie souhaite partir en Asie dans un an (Spécifique et Temporellement défini), elle sait combien il lui faut pour y aller (3 000 €) et elle peut épargner 250 € par mois sans problème (Atteignable et Réaliste).

2. Acheter sa résidence principale

Objectif : Constituer un apport personnel de 30 000 € pour l’achat d’un bien immobilier

Horizon : 5 ans.

Avec un horizon de 5 ans, Julie dispose d’un peu plus de temps pour faire fructifier son épargne, sans pour autant pouvoir se permettre de prendre des risques excessifs.

L’objectif est de faire croître le capital de manière régulière, tout en restant capable de sécuriser la somme à l’approche du projet immobilier.

Investissements possibles :

Julie peut viser une répartition de type 70/30 :

  • 70 % sur des actifs de rendement : fonds euros ou fonds d’obligations.

  • 30 % sur des actifs de croissance : actions via fonds ou ETF.

Enveloppes recommandées :

  • Assurance vie pour loger la partie sécurisée (fonds euros et obligations).

  • PEA pour constituer un portefeuille d’ETF actions diversifié.

À mesure que la date de l’achat immobilier se rapproche, Julie pourra réduire progressivement la part en actions et transférer vers des supports plus stables (fonds euros, obligations, livret A).

Plus la part investie en actions est importante, plus il devient difficile de prévoir la rentabilité future.

Mais à titre d’exemple, supposons que le portefeuille 70/30 de Julie pour cet objectif dégage un rendement moyen de 5 % par an (avant impôts).

En plaçant 450 € par mois pendant cinq ans, Julie obtiendrait environ 30 000 € au total, dont 27 000 € de capital investi et 3 000 € de gains générés par ses placements.

Cet objectif est-il SMART ? Oui

Julie souhaite acheter sa résidence principale dans cinq ans (Spécifique et Temporellement défini). Elle sait combien il lui faut (30 000 €), elle peut épargner 450 € par mois (Atteignable), et il est Réaliste d’estimer qu’un portefeuille 70/30 puisse générer environ 5 % par an sur cette période.

3. Financer les études de sa fille

Objectif : Constituer un capital pour financer les études de sa fille

Horizon de temps : 15 ans

Grâce à son profil dynamique et au temps dont elle dispose, Julie peut investir sur des actifs plus volatils/risqués, comme les actions (voir même la crypto ou le private equity). Avoir 15 ans devant elle lui permet d’encaisser les fluctuations des marchés et de laisser son capital se valoriser progressivement au fil des années.

Investissements possibles :

Avec un horizon de 15 ans, Julie peut miser sur des actifs de croissance, tout en conservant une part plus stable pour équilibrer son portefeuille.

Elle peut opter pour une répartition de type 70/30, mais inversée par rapport à l’objectif précédent :

  • 70 % en actifs de croissance : ETF actions (MSCI World, S&P 500, Europe) et fonds d’actions thématiques (technologie, climat, santé). Julie pourrait aussi investir sur des actifs alternatifs, comme la crypto et le private equity.

  • 30 % en actifs de rendement : SCPI et fonds d’obligations pour générer des revenus complémentaires, ainsi qu’une petite part en fonds euros dans son assurance vie pour stabiliser l’ensemble.

Enveloppes recommandées :

  • Assurance vie : pour les fonds d’obligations, voir même les SCPI et les fonds de private equity

  • PEA : avantage fiscal après 5 ans, parfait pour les ETF actions

Encore une fois, plus la part investie en actions est importante, plus il devient difficile de prévoir la rentabilité future… et si l’on ajoute des investissements alternatifs comme la crypto, l’exercice devient encore plus complexe.

Mais à titre d’exemple, supposons que le portefeuille 70/30 de Julie pour cet objectif affiche un rendement moyen de 7 % par an (avant impôts), un scénario tout à fait réaliste sur le long terme.

En investissant 300 € par mois pendant 15 ans, Julie obtiendrait environ 90 000 € au total :

  • 54 000 € de capital investi,

  • 36 000 € de gains générés par ses placements.

Il est important de noter que plus de la moitié des gains sont générés durant les quatre dernières années ! C’est là toute la magie des intérêts composés : le temps fait le plus gros du travail, il faut juste s’y tenir.

Cet objectif est-il SMART ? Oui

Julie souhaite financer les études de sa fille dans quinze ans (Spécifique et Temporellement défini). Elle sait combien il lui faut (90 000 €), elle peut épargner 300 € par mois (Atteignable), et il est Réaliste d’estimer qu’un portefeuille dynamique puisse générer environ 7 % par an sur cette période.

Quels leçon pouvons-nous tirer des investissements faits par Julie ?

  • Plus l’horizon de temps de l’investissement est court, plus il est recommandé d’investir sur des actifs moins risqués et moins volatils, comme les obligations ou le fonds euros en assurance vie.

  • À l’inverse, plus l’horizon de temps est long, plus on peut se permettre (si le profil de risque de l’investisseur·se le permet) d’investir dans des actions, de l’immobilier, du private equity ou encore de la crypto.

  • Une même enveloppe, comme l’assurance vie, peut accueillir des investissements destinés à financer plusieurs objectifs. Dans le cas de Julie, par exemple, son assurance vie pourrait contenir à la fois un fonds euros pour financer son voyage, mais aussi des fonds obligataires ou SCPI pour préparer ses projets à plus long terme.

Heureusement, aujourd’hui, il existe plusieurs outils pour t’aider à assurer le suivi et la continuité de tes investissements :

  • Virements automatiques : de nombreuses institutions financières (que ce soit pour l’assurance vie, le PEA, le PER et le compte-titres) permettent de programmer des investissements automatiques selon la périodicité de ton choix. Ton compte est prélevé et les investissements se font sans intervention manuelle. Cela t’aide à maintenir ton DCA et à continuer à investir même lorsque les marchés baissent… un moment souvent paralysant.

  • Aggrégateurs financiers : tu peux bien sûr suivre tes placements sur Excel, mais des outils en ligne rendent la tâche plus simple. En France, Finary et Colbr permettent d’agréger tes comptes d’investissement. Pour le suivi des comptes bancaires, Bankin reste une excellente option.

Avec ces outils en main, l’idéal est de revoir ses finances une fois par mois. L’idée, c’est de prendre rendez-vous avec soi-même, loin des distractions, pour vérifier que tes finances vont dans la bonne direction et te poser les bonnes questions.

Au-delà des investissements, tu pourras aussi vérifier si tu as tenu ton budget ou s’il faut procéder à quelques ajustements.

  • Analyser tes dépenses : où est allé ton argent ce mois-ci ? Certaines dépenses sont-elles devenues inutiles ou excessives ?

  • Revoir tes objectifs financiers : es-tu toujours aligné·e avec tes objectifs ? Des ajustements sont-ils nécessaires ?

  • Prévoir l’avenir : de nouveaux projets en vue ? Une épargne à mettre en place ? Des investissements à envisager ?

Et voilà, tu as désormais les bases et les outils pour investir en confiance ! Ta liberté financière n’attend que toi.

Maintenant, à toi de jouer…

Bon courage à tous(tes) !

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24/11/2025

Commentaires (8)

Fondateur @ SMR

Merci pour le challenge, le livestorm du jour et cet article très bien rédigé.

23/12/2025
DAF à temps partagé @ startDAF

Merci pour ce challenge ! C’est une excellente idée 💪

23/12/2025
DAF @ LiveMentor I startDAF I La Finance qui Compte

Au top, merci !

Petite question, le profil investisseur (prudent, équilibré, dynamique) doit il avoir un impact sur la diversification / répartition indépendamment du niveau de risque du produit d'investissement ?

23/12/2025
Cofondateur @ MyFenix

Hello Mehdi,

Ton profil de risque, mais aussi l’horizon de temps dont tu disposes, déterminent les investissements que tu peux envisager. Plus tu as du temps devant toi, plus tu peux te permettre d’investir dans des actifs considérés comme plus « risqués », comme les actions, à condition que ton profil de risque le permette.

Un·e investisseur·se prudent·e et un·e investisseur·se dynamique peuvent tous deux investir en actions, mais pas dans les mêmes proportions ni sur les mêmes types d’actions.

23/12/2025
DAF @ LiveMentor I startDAF I La Finance qui Compte

De mon côté, je me permets de rebondir sur le sujet des actions / obligations / ETF, un sujet pour lequel j'ai toujours souhaité investir mais je n'y suis jamais allé par manque de connaissances, temps et d'outils.

-> connaissances : le challenge est fait pour ça

-> temps : c'est comme tout, on a rien sans rien

-> outils : c'est justement ma question

Que recommandes-tu comme outils / plateformes pour investir simplement ? il en existe beaucoup j'ai l'impression et ça peut être un frein quand on veut se lancer, en tout cas me concernant.

Idem, je crois même qu'il existe des plateformes "fictives" pour s'entrainer avec un portefeuille "fictif", si jamais tu as des reccos je pense que c'est toujours intéressant pour se faire la main !

23/12/2025
Cofondateur @ MyFenix

Mehdi,

Merci pour ta question !

Si tu veux gérer tes investissements toi-même (notamment pour acheter des ETF ou des actions via un compte-titres ou un PEA) tu peux te tourner vers des acteurs comme Trade Republic, ou des plateformes plus classiques comme Fortuneo et Boursorama.

Si tu préfères être accompagné par des professionnels, en particulier pour l’assurance vie, des solutions comme Yomoni, Nalo ou Goodvest sont d’excellentes options.

Enfin, si tu veux d'abord t'entraîner, tu pourrais tester par exemple IG et eToro.

Bonne chance !

23/12/2025
DAF @ LiveMentor I startDAF I La Finance qui Compte

Sans dévoiler les résultats de mon côté (car un peu perso), je pose la question du conseiller en gestion de patrimoine pour m'aider à prendre de la hauteur, voir déléguer.

Or, je ne sais pas par où chercher (cabinets, réseaux, indépendants...) ? faut-il s'assurer que le CGP en face dispose d'une accréditation ? Quel est le coût moyen ?

Merci !

23/12/2025
Cofondateur @ MyFenix

Mehdi,

La première chose à faire est de demander des recommandations à ton entourage. Travailler avec un.e CGP repose avant tout sur la confiance : si quelqu’un en qui tu as confiance a déjà travaillé avec ce professionnel, cela facilite beaucoup la décision.

Sur le plan réglementaire, tout CGP doit être inscrit à l’Orias. Le professionnel est tenu de te communiquer son numéro d’enregistrement, que tu peux vérifier directement sur le site : https://orias.fr/

Concernant les coûts, cela dépend surtout du montant que tu vas investir et du mode de rémunération. Beaucoup de CGP facturent un pourcentage des sommes placées. De manière générale, au-delà d’environ 2 % des montants investis, cela commence à devenir cher.

Merci !

23/12/2025